Être sportif de Haut Niveau (SHN)

Pour être sincère, je n’ai pas cherché à être sportif de haut niveau, ça m’est tombé un peu dessus.

le golf un sport de challenges

À 7 ans, j’ai commencé les compétitions. Plus on me lançait de challenges plus j’aimais ça. C’est pourquoi mon club a décidé de m’envoyer aux détections départementales. J’étais le plus jeune et même si je n’avais pas l’âge de rentrer dans les groupes départementaux je me suis rapidement senti dans mon élément. Forcément je faisais ce que j’aimais.

Malgré mon jeune âge, mes tests sont bons et le sélectionneur décide de me garder. À cette époque, j’arrivais à fédérer les joueurs, il n’y avait aucune jalousie ni aucune animosité ce qui nous permettait d’avoir de bons résultats. Pendant trois ans, j’ai donc défendu les couleurs du CD44 puis la Ligue des Pays de la Loire m’a convoqué pour intégrer le groupe U10 Ligue.

Rapidement j’ai été surclassé c’est-à-dire que je ne jouais jamais dans ma catégorie mais toujours en U12. Ce n’est pas pour me lancer des fleurs mais j’ai eu une belle ascension. Le CTR de l’époque avait même dit à maman que j’étais programmé pour devenir Champion de France (pour l’instant je ne suis même pas le champion de chez moi !). Le sélectionneur de l’équipe de France était même venu me voir, je me souviens parfaitement c’était l’anniversaire de mon papa.

Mais dans ce milieu tout fini par se savoir. Cette visite du sélectionneur en a fâché plus d’un et comme à ce moment là on n’arrivait pas à me toucher sportivement on m’attaquait sur mon physique. Il a fallu que je me blinde et je prenne sur moi. Car même si à plusieurs reprises mes parents ont tiré la sonnette d’alarme auprès de mes encadrants, personne n’a pris compte de ma souffrance, pour moi c’était du harcèlement, eux parlaient de maladresse ! 

ma chute

J’aime tellement ce sport que je fais le dos rond. Je continue avec autant d’enthousiasme mais avec moins de copains. Mon corps commence à me lancer des signaux, mes tendons s’enflamment, je souffre, maman me strappe et je continue. Je sens bien que je ne suis pas au top de ma forme. Ma grosse blessure arrive, « fracture de l’adducteur » non seulement je suis écarté de la compétition pendant 2 mois mais je disparais des radars des instances et je sors des groupes de Ligue… Plus de son, plus d’image…. Dur, dur

Je me reconstruis, merci maman, merci papa, je reviens plus fort mentalement mais affaibli golfiquement. Je reprends l’entrainement, je reviens au niveau, je suis convoqué au Stage France mais je ne serai pas sélectionné en Équipe de France car mon travail physique n’est pas assez visible. 

Faire partie des meilleurs athlètes français est un honneur mais ne croyez pas que c’est un long fleuve tranquille, ce statut n’est jamais acquis. Il faut travailler dur pour se maintenir au niveau. Être sportif de haut niveau c’est savoir s’adapter, rebondir et savoir se réinventer. Nous connaissons des hauts et des bas et dans ce cas être bien entouré est vital. Parfois il faut se résigner et se convaincre que les choses arrivent pour une raison spécifique.

Nous possédons des qualités physiques et mentales exceptionnelles, notre rythme est en général assez soutenu. Nous devons apprendre à gérer la frustration. La résilience est notre atout majeur. Les chutes sont difficiles à encaisser mais sont nécessaires pour notre progression. Ces moments nous permettent de nous surpasser. De nous pousser dans nos retranchements.  Nous sommes des passionnés, le travail ne nous fait pas peur. Nous sommes déterminés et n’avons qu’un objectif LA VICTOIRE.

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